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Page sur la téléphonie fixe

Réseau téléphonique commuté
L'acheminement des communications dans le RTC est assuré par des équipements appelés commutateurs téléphoniques. Il s'agit ici du commutateur numérique DMS-100 de Nortel.
Le réseau téléphonique commuté ou réseau téléphonique commuté public est le réseau historique des téléphones fixes, dans lequel un poste d'abonné est relié à un commutateur téléphonique du réseau public par une paire de fils alimentée en batterie centrale intégrale. Les commutateurs téléphoniques sont eux-mêmes reliés entre eux par des liens offrant un débit de 2 Mb / s, ce sont les blocs primaires numériques ou par des liaisons optiques PDH ou SDH plus performantes.
Il ne faut pas confondre un commutateur téléphonique avec un centre ou central téléphonique qui est le bâtiment abritant un ou plusieurs commutateurs téléphoniques.
Histoire
En 1876 Alexander Graham Bell développe les base du téléphone analogique.
Au tout début, les communications étaient établies par des opérateurs et des opératrices, grâce à un système de cordons souples munis de fiches et de tableaux d'arrivée et de départ d'abonnés. Puis vinrent les systèmes de commutations automatiques, qui n'ont cessé d'être améliorés : d'abord électromécaniques, puis électroniques, ils sont désormais numériques et totalement pilotés par informatique. Almon Strowger inventa, puis breveta, en 1891, le premier commutateur automatique et le cadran de numérotation à dix chiffres permettant d'établir, sans l'aide d'opérateurs humains, une liaison entre deux abonnés d'un central téléphonique. Les premiers commutateurs furent installés aux États-Unis tout à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.
De l'origine jusqu'à la fin des années 1980, il existait une continuité électrique entre les deux abonnés : un circuit électrique réel temporaire était établi entre les deux téléphones, sauf pour les communications à très longue distance.
Pour les liaisons entre centraux, d'encombrants câbles multipaires, puis les câbles coaxiaux numériques, sont désormais remplacés par des faisceaux de fibre optique. Cette dernière permet des débits beaucoup plus élevés, sorte d'autoroute qui profite aux technologies numériques d'information et de communication.
Pour établir une communication point à point, l'abonné compose un numéro pour que les commutateurs des centraux relient l'appelant à l'appelé. Le commutateur réserve un canal de communication pour toute la durée de la communication entre les abonnés reliés.
Les premiers systèmes de commutation comprenaient quelques dizaines de prises d'abonnés, les commutateurs électromécaniques ainsi que les commutateurs électroniques et informatiques actuels peuvent gérer plusieurs milliers d'abonnés, jusqu'à 100 000 par coeur de chaîne pour les plus modernes, sachant qu'en moyenne, seule une fraction d'entre eux seront en communication simultanément.
Les transmissions numériques avec modems RTC homologués sont permises, mais le réseau RTC analogique, est peu approprié pour le transfert de données numériques, le débit binaire maximal dépassant difficilement 56 kbit / s.
évolutions récentes
Beaucoup de lignes terminales entre l'abonné et le central sont suffisamment courtes, pour pouvoir accueillir des transmissions numériques de débit plus important, jusqu'à 100 Mbit / s en 2018 en France, dites xDSL. Les modems ADSL ou VDSL connectés au central par des liaisons totalement numériques sont gérés par des commutateurs et routeurs numériques. Cependant, les services xDSL comme l'ADSL ou le SDSL ne sont pas pris en charge directement par le commutateur téléphonique de rattachement de l'abonné, mais par des équipements intercalés dans la ligne téléphonique entre le poste téléphonique de l'abonné et son commutateur téléphonique de rattachement : les baies DSLAM. Cet équipement est en général localisé dans les murs du central téléphonique, à proximité du commutateur téléphonique, mais peut aussi être placé dans un petit bâtiment séparé, à mi-chemin entre le centre téléphonique et l'abonné, afin d'augmenter la portée de la distribution des services xDSL.
Les liaisons entre terminaux mobiles et commutateurs, bien que numériques, sont parfois moins fiables car elles peuvent subir des perturbations à cause des technologies radioélectriques utilisées pour transmettre le signal radio dans l'atmosphère.
La France a prévu de fermer son réseau de téléphonie de type RTC pour le remplacer par un réseau IP et ADSL, et par de la téléphonie sur IP. Orange a mis en place un plan de fermeture du RTC. Il ne sera plus possible de commander de nouvelles lignes analogiques dès novembre 2018 et de lignes Numéris dès fin 2019. L'ensemble des services Numéris et analogiques seront progressivement dé-commissionnés à compter de 2022. Ce plan reste à préciser, notamment pour certains services spécifiques comme les lignes d'alarme, d'ascenseur, etc....
Cet abandon de la transmission analogique sur le Réseau téléphonique est motivé par la réduction de l'offre de pièces de rechange en cas de panne.
En 2018, en France, ce changement de technologie concerne 9,4 millions d'abonnés selon les chiffres d'Orange.
A partir de 2023, en France, Orange coupera son réseau téléphonique zones géographiques par zones géographiques.
L'état est le garant de ce service afin que chaque Français ait accès à un service téléphonique de qualité à un prix raisonnable, Néanmoins, rien n'oblige à ce que ce service utilise la technologie RTC, Orange est libre d'utiliser la technologie de son choix.
Le service sera remplacé, en France, par la technologie de la voix sur IP.
En 2018, 70% des sociétés françaises continuent l'utilisation du réseau RTC, notamment pour des applications d'ascenseurs, de terminaux de paiement, de systèmes d'alarme ou de fax.
Avec les nouvelles solutions, le téléphone ne sera plus autoalimenté en énergie, et son fonctionnement dépendra donc du taux de disponibilité du service électrique local.

Réseau numérique à intégration de services
Un réseau numérique à intégration de services est un réseau de télécommunications constitué de liaisons numériques autorisant une meilleure qualité et des vitesses pouvant atteindre 2 Mbit / s contre 56 kbit / s pour un modem classique.
Il s'agit d'une technologie en voie de disparition, pour être remplacée par le Tout IP.
On peut voir l'architecture RNIS comme une évolution entièrement numérique des réseaux téléphoniques plus anciens, conçue pour associer la voix, les données, la vidéo et toute autre application ou service. RNIS s'oppose donc au réseau téléphonique commuté traditionnel, elle a été standardisée à la fin des années 1980 par le CCITT.
Appellation dans les pays francophones
L'abréviation ISDN est utilisée en Belgique et en Suisse. En Suisse, l'abréviation RNIS n'est pas utilisée car Swisscom a souhaité avoir un terme unique pour l'allemand et le français.
L'abréviation RNIS était utilisée en France et au Canada. Cependant, le réseau RNIS de France Telecom est plus connu sous son nom commercial Numéris
Présentation
Une connexion RNIS donne accès à plusieurs canaux numériques : les canaux de type B, 64 kbit / s en Europe, 56 kbit / s en Amérique du Nord et les canaux de type D, 16 kbit / s. Les canaux B servent au transport de données et peuvent être agglomérés pour augmenter la bande passante. Les canaux D servent à la signalisation des communications mais peuvent également servir pour le raccordement de terminaux de paiement comme Banksys. Ces derniers utilisent une bande passante de 4 kbit / s.
Les réseaux RNIS bande de base fournissent des services à faible débit : de 64 kbit / s à 2 Mbit / s. La technologie ATM développée dans les années 1990 et dédiée aux réseaux grandes distances faisait à l'origine partie des définitions RNIS sous la dénomination RNIS large bande pour les services à haut débit : de 10 Mbit / s à 622 Mbit / s. Cette technologie n'a connu qu'un succès éphémère puis a été remplacée par les réseaux IP et le MPLS.
Avec RNIS, les sites régionaux et internationaux de petite taille pouvaient se connecter aux réseaux d'entreprises à un coût mieux adapté à la consommation réelle qu'avec des lignes spécialisées. Les liaisons à la demande RNIS pouvaient être utilisées soit pour remplacer les lignes spécialisées, soit en complément pour augmenter la bande passante ou assurer une redondance. Avec ces mêmes liaisons, les sites ou les utilisateurs distants pouvaient accéder efficacement aux ressources critiques à travers l'Internet en toute sécurité.
Le développement des RNIS
L'Union internationale des télécommunications a défini la technologie RNIS comme un réseau fournissant une connectivité numérique de bout en bout avec une grande variété de services.
Deux caractéristiques importantes des réseaux RNIS les distinguent des réseaux téléphoniques traditionnels :
Les connexions sont numériques d'une extrémité à l'autre
RNIS définit un jeu de protocoles d'interface utilisateur/réseau standard. De cette façon, tous les équipements RNIS utilisent les mêmes connexions physiques et les mêmes protocoles de signalisation pour accéder aux services
RNIS combine la large couverture géographique d'un réseau téléphonique avec la capacité de transport d'un réseau de données supportant simultanément la voix, les données et la vidéo.
En France et en Belgique, le réseau national de télécommunications a été entièrement numérisé et les protocoles d'accès implantés sont conformes au standard Euro-ISDN publié par l'ETSI et l'UIT.
Fonctionnement
Dans un réseau téléphonique analogique, une paire torsadée de fils de cuivre entre le commutateur central de la compagnie de télécommunications et l'abonné supporte un canal de transmission unique. Ce canal ne traite qu'un seul service simultanément : la voix ou les données. Avec un Réseau Numérique à Intégration de Services, plusieurs canaux logiques sont multiplexés sur la même paire torsadée.
Les canaux logiques RNIS
Le RNIS définit deux types de canaux logiques que l'on distingue par leur fonction et leur débit. Les canaux B transmettent avec un débit de 64 kbit / s, en commutation de circuit ou de paquet, les informations utilisateur : voix, données, fax. Tous les services réseau sont accessibles à partir des canaux B. Les canaux D transmettent à un débit de 16 kbit / s en accès de base et 64 kbit / s en accès primaire. Ils supportent les informations de signalisation : appels, établissement des connexions, demandes de services, routage des données sur les canaux B et enfin libération des connexions. Ces informations de signalisation ont été conçues pour cheminer sur un réseau totalement distinct des canaux B. C'est cette signalisation hors bande qui permet aux réseaux RNIS des temps d'établissement de connexion rapides relativement aux réseaux analogiques. Il est aussi possible de transmettre des données utilisateur à travers les canaux D, mais comme le débit de ces canaux est limité ce type d'utilisation est rare.
Les interfaces standard RNIS
Une interface d'accès à un réseau RNIS est une association de canaux B et D. Il existe deux interfaces standard.
Elles correspondent à deux catégories d'utilisation distinctes :
Résidentielle : utilisation simultanée des services téléphoniques et d'une connexion Internet
Professionnelle : utilisation d'un commutateur téléphonique et / ou d'un routeur d'agence
Dans les deux cas, le nombre de canaux utilisés peut varier suivant les besoins, le débit maximum étant fixé par le type d'interface.
type
Accès de base
L'accès de base comprend 2 canaux B et un canal D pour la signalisation : 2B+D.
Accès primaire
L'accès primaire comprend 30 canaux B et un canal D à 64 kbit / s en Europe, en Afrique, en Amérique du Sud, au Moyen-Orient, en Asie (hors Japon) : 30B+D. Aux États-Unis, au Canada et au Japon la définition est différente : 23B+D. Seule la protection des marchés explique les différences de définition entre l'Europe, les États-Unis, le Canada et le Japon. Cet accès est l'équivalent RNIS des liaisons T1 / E1 à 1 544 kbit / s et 2 048 kbit / s.
L'adaptation des débits
Les équipements non-RNIS n'ont pas nécessairement des débits compatibles avec la définition du canal B : 64 kbit / s. Dans ce cas, les adaptateurs de terminal réalisent une adaptation en réduisant le débit effectif du canal B jusqu'à une valeur compatible avec le dispositif non-RNIS.
Il existe 2 protocoles de gestion d'adaptation : V.110 très utilisé en Europe et V.120 aux États-Unis. Ces 2 protocoles gèrent les transmissions synchrones et asynchrones. Le protocole V.110 peut fonctionner avec le sous-système RNIS Linux et un téléphone mobile GSM par exemple. C'est au prestataire de téléphonie cellulaire de fournir la passerelle RNIS / V.110.
L'allocation dynamique de bande passante
La bande passante dynamique ou l'allocation de canaux est obtenue par l'agrégation des canaux B. On obtient ainsi une bande passante maximale de 128 kbit / s pour l'accès de base et de 1 920 kbit / s pour l'accès primaire en Europe.
Cette fonctionnalité permet d'adapter le débit et donc le coût de communication aux besoins effectifs pour les flux entrants et sortants. Suivant les heures de la journée ou les jours de la semaine, les besoins de connectivité varient fortement. Il est possible que le coût forfaitaire d'utilisation d'une ligne spécialisée soit supérieur au coût en temps de communication d'une liaison RNIS, lorsque cette dernière utilise correctement la bande passante à la demande en ouvrant/fermant les connexions aux heures choisies.
Il existe deux techniques pour agréger les canaux B appelées bonding et bundling.
Le bonding travaille au niveau 1 du modèle OSI. Il assure une synchronisation au niveau bit. Cette technique nécessite donc un matériel spécifique. Elle est surtout utilisée dans les équipements dédiés de visioconférence et très peu dans les équipements de réseaux de données.
Le bundling est une technique générique qui travaille au niveau 2 du modèle OSI. Dans le cas d'une connexion RNIS, elle permet d'ouvrir simultanément plusieurs canaux B entre deux systèmes. Le standard Multilink-PPP décrit comment séparer, recombiner et séquencer des datagrammes sur plusieurs canaux B pour créer une connexion logique unique. Ce standard est dédié au protocole PPP, le standard de niveau liaison du modèle TCP / IP pour les accès téléphoniques aux réseaux locaux (LAN) et à Internet.

ADSL
L'ADSL est une technique de communication numérique de la famille xDSL. Elle permet d'utiliser une ligne téléphonique, une ligne spécialisée, ou encore une ligne RNIS, pour transmettre et recevoir des données numériques de manière indépendante du service téléphonique conventionnel. Cette méthode de communication diffère de celle utilisée lors de l'exploitation de modems dits analogiques, dont les signaux sont échangés dans le cadre d'une communication téléphonique. La technologie ADSL est massivement mise en oeuvre par les fournisseurs d'accès à Internet pour le support des accès dits haut-débit.
Description
Le sigle ADSL vient de l'anglais asymmetric digital subscriber line, qui se traduit fonctionnellement par liaison numérique débit asymétrique sur ligne d'abonné. La terminologie française officielle recommande l'expression liaison numérique asymétrique, mais le sigle ADSL reste le plus largement utilisé dans le langage courant.
Comme son nom l'indique, la technologie ADSL fournit un débit asymétrique. Le flux de données est plus important dans un sens de transmission que dans l'autre. Contrairement à la technologie SDSL pour laquelle le débit est symétrique, donc équivalent en émission et en réception, le débit de données montant d'une communication ADSL est plus faible que le débit descendant, dans un rapport qui varie généralement entre 5 et 20.
Histoire
Alors qu'il étudiait les moyens de transmettre des informations à haut débit sur une ligne téléphonique, Joseph Lechleider, ingénieur au laboratoire de recherche Bell, constata que lorsque les débits ascendant et descendant étaient identiques, les interférences et les parasites étaient souvent trop nombreux et perturbaient la communication. Tenant compte du fait que ces nouvelles technologies seraient mises en oeuvre dans un cadre où le but premier était de fournir du contenu, il imagina donc un moyen de favoriser la vitesse de téléchargement aux dépens de la vitesse d'émission et rendit ainsi la communication asymétrique. Le brevet fut déposé en 1988.
Principe de fonctionnement
La ligne téléphonique qui relie le domicile d'un abonné à l'autocommutateur public qui dessert son quartier est constituée d'une paire de fils de cuivre, en général continue entre ces deux points. Les signaux utilisés pour la téléphonie classique, numérotation multifréquences, voix occupent une bande de fréquences qui s'étend entre 25 et 3 400 Hz environ. Le principe de l'ADSL consiste à exploiter une autre bande de fréquence, située au-dessus de celle utilisée pour la téléphonie, pour échanger des données numériques en parallèle avec une éventuelle conversation téléphonique. Grâce à cette séparation dans le domaine fréquentiel, les signaux ADSL qui transportent les données et les signaux téléphoniques qui transportent la voix circulent donc simultanément sur la même ligne d'abonné sans interférer les uns avec les autres.
L'ADSL fait partie d'une famille de technologies semblables, regroupées sous le terme générique DSL ou xDSL. Les différents membres de cette famille se différencient par leur nature symétrique ou asymétrique, les débits offerts, les longueurs de ligne compatibles avec une qualité de service déterminée, etc. Parmi ces technologies, on peut citer le SDSL et les VDSL et VDSL 2, toutefois, la méthode SDSL de transmission exploite la totalité de la bande passante de la ligne téléphonique, et ne permet donc plus le partage de celle-ci entre un service de téléphonie traditionnelle et la transmission SDSL.
Mise en oeuvre
L'ADSL nécessite l'installation d'équipements de communication spécifiques à cette technologie aux deux extrémités de la ligne téléphonique. Dans les locaux de l'autocommutateur public, l'équipement qui traite les signaux ADSL d'un groupe d'abonnés s'appelle un DSLAM. Chez l'abonné, l'équipement qui effectue la même fonction est soit un modem ADSL, soit un routeur ADSL qui n'est autre qu'un routeur classique muni d'un modem ADSL interne.
L'ADSL utilise un spectre de fréquences étendu sur un support physique qui n'était pas prévu pour cela à l'origine. Cette technologie peut donc se révéler inexploitable sur des lignes d'abonnés qui présentent une trop forte atténuation pour les signaux de l'ADSL. C'est le cas lorsque la section de la paire cuivrée est trop faible ou lorsque la longueur de la ligne est trop importante. Le terme d'éligibilité technique est utilisé pour qualifier la compatibilité d'une ligne téléphonique donnée avec l'ADSL. Cette éligibilité peut être vérifiée sur les sites Web des fournisseurs d'accès.
Filtre ADSL.
Le signal ADSL transite sur la paire cuivrée téléphonique au même titre que le signal téléphonique, et la cohabitation de ces deux types de signaux requiert l'installation de filtres destinés à séparer les fréquences respectives des deux flux. Au niveau de l'autocommutateur public, ces filtres sont installés sous la forme d'armoires de filtrage qui regroupent plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de cartes électroniques de filtrage. Chez l'abonné, la séparation des deux flux est réalisée au moyen d'un filtre ADSL placé entre la prise téléphonique et la fiche de connexion du téléphone.
Dans le cas où la ligne n'est utilisée que pour l'ADSL, cas des lignes en ADSL nu ou en dégroupage total un filtre n'a aucune utilité.
Le signal à destination de l'ordinateur, arrive au modem lequel extrait les données numériques du signal ADSL. Ces données sont ensuite transmises à l'ordinateur, par l'intermédiaire d'un câble Ethernet, d'un câble USB ou encore grâce à une liaison Wi-Fi.
Les données numériques véhiculées par l'ADSL peuvent elles-mêmes servir de support à une communication téléphonique, ou à la diffusion de programmes de télévision numérique, le plus souvent en MPEG-2, mais aussi en MPEG-4. On voit donc apparaître des familles de modems ADSL évolués qui permettent de traiter ces flux de manière native. En France, c'est le cas de nombreuses box proposées par les fournisseurs d'accès à Internet. Pour des raisons de commodité de mise en oeuvre et de limitation de la consommation électrique, ces matériels se présentent souvent sous la forme de deux boîtiers distincts. Dans ce cas, le premier boîtier assure généralement la communication ADSL proprement dite, ainsi que le support des fonctions de téléphonie et de transmission de données informatiques. Le second boîtier supporte les services multimédias comme la réception des chaînes de radio et de télévision numérique, l'enregistrement et la restitution des flux audio et vidéo sur disque dur embarqué ou externe, la restitution de programmes en différé, etc. La communication entre les deux boîtiers peut emprunter un câble Ethernet, une liaison Wi-Fi, ou encore un système de courants porteurs en ligne.
Détails de fonctionnement
Le terme de sous-porteuse utilisé dans les chapitres ci-dessous est un abus de langage. Il s'agit en réalité de porteuses parce qu'elles ne modulent pas une porteuse principale.

ADSL 2
L'ADSL 2 a été ratifié par l'ITU en mai 2002.
Les évolutions offertes par l'ADSL 2 se sont surtout faites au niveau des algorithmes de codage et des modulations, ce qui permet d'offrir un supplément de débit de 25 % pour atteindre un maximum de 10 Mbit/s de bande passante en flux entrant, tout en garantissant le fonctionnement sur une distance de 6 km au lieu de 5.4, grâce à une amélioration de la flexibilité de l'algorithme de codage.
Cette amélioration de la flexibilité porte notamment sur la possibilité d'adapter le débit aux conditions de ligne changeantes. Cela résout entre autres beaucoup de problèmes de diaphonie, qui sont à l'origine d'une majorité de déconnexions intempestives des installations ADSL. Le flux sortant, quant à lui, n'est pas modifié.
En plus, la norme ADSL 2 prévoit une initialisation plus rapide, gros point faible de l'ADSL original : on passe de près de une minute à trois secondes, une meilleure gestion de l'énergie lorsque le taux de transfert est faible, et des moyens de diagnostic puissants afin de déterminer les causes d'éventuels problèmes.
Finalement, l'ADSL 2 est plus une évolution qu'une révolution.

ADSL 2+
Description
La norme ADSL2+ permet, dans des conditions optimales, d'atteindre des débits ATM théoriques de 24 Mbit / s limité à 12 Mbit / s en ADSL2 en réception et 1 Mbit / s en émission dans son utilisation la plus courante. Le débit maximal en émission peut être étendu à 3 Mbit / s dans certaines variantes, le débit maximal en réception étant alors réduit.
Les offres 20 Mégas sont exprimées en débit ATM, ce qui correspond à un débit réel maximum en IP d'environ 16 Mbit / s en réception et 800 kbit / s en émission. De plus, ce n'est qu'un débit maximal théorique, qui n'est que rarement atteint en pratique. Cela s'explique essentiellement par la distance relative du foyer connecté au DSLAM, plus celle-ci est grande, plus le débit s'affaiblit et le temps de réponse devient important. Cette dégradation variable des performances n'est pas strictement proportionnelle à la distance, elle dépend également de la qualité de la paire de cuivre utilisée, ainsi que des interférences électromagnétiques présentes dans l'environnement.

Re-ADSL 2
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Le Reach Extended ADSL2 est une technique d'accès à internet à haut débit permettant d'accroître, en termes de longueur de ligne de cuivre, la portée de l'ADSL. Elle est décrite dans l'annexe L de la recommandation G.992.3 de l'UIT.
La technique consiste à renforcer la partie la plus basse du spectre, en envoyant plus d'énergie entre 138 et 552 kHz pour la voie descendante et entre 25,875 kHz et 103,5 kHz pour la voie montante. En contrepartie, moins de fréquences sont utilisées ce qui entraîne des débits maximums moindres qu'en ADSL1 ou ADSL2. Cette technique permet de prolonger de 5 à 10 % la portée de l'ADSL, permettant l'accès au haut débit de dizaines de milliers d'internautes supplémentaires.
La compatibilité d'une ligne téléphonique avec le Re-ADSL2 est déterminée par son éligibilité technique.

VDSL
Le Very high bit rate digital subscriber line ou VDSL, est une technologie de type xDSL, les signaux VDSL sont transportés sur une paire de cuivre, simultanément et sans interférence avec la voix téléphonique. Elle permet d'atteindre des débits de 13 à 55,2 Mbit / s dans un sens et de 1,5 à 8 Mbit / s dans l'autre ou, si l'on veut en faire une connexion symétrique, un débit de 34 Mbit / s. Le VDSL est un protocole de couche 1 selon le modèle OSI.
VDSL en réseau simple
Le VDSL est une technologie de réseau, qui peut être utilisée au sein d'un réseau domestique ou dans un immeuble. Cette technique permet d'établir des connexions réseau à haut débit sans déployer de câblage dédié : il suffit d'utiliser des installations téléphoniques existantes.
Il est possible de déployer le VDSL dans des immeubles, des hôtels, des hôpitaux, etc. en utilisant un boîtier répartiteur à la racine du réseau téléphonique et un boîtier client au niveau de chaque prise de téléphone, lui adjoignant ainsi une prise RJ45.
Pour une utilisation personnelle, il est possible d'utiliser le VDSL pour raccorder deux points distants, soit parce que la distance excède les 100 mètres permis par les réseaux Ethernet, soit parce que l'installation téléphonique existe, mais que le déploiement de câbles Ethernet pose un problème de coût ou de faisabilité. On appelle cela un pont VDSL. Dans ce cas, on utilise une installation basée sur une interface serveur à une extrémité du fil téléphonique et une interface client à l'autre extrémité. Chaque boîtier est relié à un réseau Ethernet par un connecteur RJ45. Le montage est invisible pour les utilisateurs, qui voient l'autre partie du réseau comme s'ils y étaient raccordés par un câble Ethernet classique. Pour cet usage, on utilise un VDSL symétrique, avec un débit de 5, 10, 15, 18 ou 34 Mbit / s, selon la distance, qui peut atteindre 1,5 km.
Parmi les fabricants d'interfaces VDSL, on trouve Technicolor, DrayTek, ZyXEL, MRV, SMC Networks, Allied Telesis, RAD, EtherWAN, Motorola.
Utilisation pour le raccordement à Internet
Par rapport à l'ADSL 2+, le VDSL permet un gain en débit pour les abonnés situés à moins de 1 000 mètres du DSLAM. Pour permettre aux abonnés plus éloignés du répartiteur général de bénéficier des avantages du VDSL, on doit déployer du FTTN, c'est-à-dire amener la fibre optique jusqu'à chaque quartier, avec implantation de DSLAM au niveau des sous-répartiteurs, solution alternative et nettement moins coûteuse que le déploiement de la fibre jusqu'à l'usager dite FTTH. Pour fournir un service à haut débit pour les abonnés situés à une plus longue distance du DSLAM, plusieurs opérateurs ont commencé à déployer des réseaux d'accès hybrides qui combinent la 4G avec VDSL ou même ADSL.
Le VDSL a d'abord été utilisé en Corée du Sud et a été déployé par Romtelecom en Roumanie, puis s'est développé dans de nombreux pays.
Le VDSL 2 est utilisé en Belgique par Proximus pour transporter jusqu'à trois flux HD pour la TV, en plus d'un canal pour Internet de 100 Mbit / s. En Suisse, l'opérateur historique, Swisscom, est en train de systématiser le VDSL sur tous ses nouveaux abonnements.
En France depuis fin 2002, la société Erenis déployait dans Paris un réseau dont la partie terminale dans les immeubles utilise le VDSL. Les immeubles sont raccordés en fibre optique et le VDSL permet de proposer jusqu'à 100 Mbit / s à l'abonné, en réutilisant la partie terminale du câblage téléphonique existant. À la fin 2006, ce réseau était présent dans douze arrondissements parisiens ainsi qu'à Asnières-sur-Seine et couvrait environ 150 000 logements.
Interférences avec les appareils téléphoniques
Comme l'ADSL, le VDSL doit être isolé des appareils de téléphonie. Souvent, le modem VDSL sert lui-même de filtre, s'intercalant entre la prise murale et le réseau téléphonique. S'il existe d'autres périphériques téléphoniques sur la ligne, il faut les isoler par un filtre VDSL. En pratique, un filtre ADSL fait très bien l'affaire.

VDSL 2
Le VDSL 2 est un protocole de transmission de données à haut débit vers un abonné à travers une paire de fils de cuivre. VDSL 2 est le successeur du VDSL. Parmi les améliorations notables, le débit maximal théorique passe de 34 à 100 Mbit / s en full-duplex et la distance entre l'utilisateur et le DSLAM est portée à 3 500 mètres.
Le VDSL 2 est une technique standardisée ITU G.993.2 : elle permet d'obtenir une bande passante de 100 Mbit / s à 500 mètres sur une simple paire de câbles de cuivre en symétrique de section 4² ou 6² ou 10², comme celle utilisée actuellement avec l'ADSL, 25 Mbit / s à la source.
Vectorisation
La vectorisation est une méthode de transmission qui tire parti d'une synchronisation des signaux de la ligne pour réduire la diaphonie et améliorer les performances. Cette technologie fonctionne sur le même principe que le contrôle actif du bruit utilisé dans les casques antibruits actifs. Le standard ITU-T G.993.5, aussi connu sous les noms G.vector, VDSL 3 ou encore SuperVector, décrit la vectorisation du VDSL 2 . Un débit de 100 Mbit / s peut être atteint en pratique.
Europe
La plupart des opérateurs européens ont annoncé des déploiements VDSL 2 à grande échelle. En effet, cette technique permet des débits de 50 Mbit / s symétriques pour des investissements dix fois inférieurs à la fibre, en particulier en zone pavillonnaire. En effet dans les zones pavillonnaires qui refusent tout câble aérien, le coût du génie civil du VDSL 2 représente le meilleur compromis comparativement à la fibre optique.

Profil théorique
Les profils ci-dessus sont des profils maximaux théoriques. Les profils actuels dépendent de la distance jusqu'à l'armoire de raccordement à laquelle votre ligne est connectée et du type de vectoring que cette armoire supporte : 2,2 MHz, 1,1 MHz ou 552 KHz. La vitesse réelle peut être influencée par différents facteurs, câblage interne, le positionnement du modem, etc).
La procédure DLM automatique va monitorer et tester votre ligne pendant quelques semaines après l'activation. Un nouveau profil sera appliqué après une évaluation positive, en fonction du résultat. Dans le tableau ci-dessous vous trouverez les profils de connexion maximaux qui peuvent être assignés directement après l'activation et si / quand le DLM décide d'appliquer un profil plus élevé.
ROP non-vectorisé / LEX
Zone Distance jusqu'au ROP Attenuation ( db ) Profil provisioning ( down / up ) Profil DLM max ( down / up ) 1 < 400 m < 0,4 30 Mbps / 10 Mbps 70 Mbps / 10 Mbps 2 400 – 700 m < 0,7 20 Mbps / 6 Mbps 50 Mbps / 10 Mbps 3 700 – 1000 m < 1,1 16,5 Mbps / 2 Mbps 30 Mbps / 4 Mbps 4 1000 – 1400 m < 1,4 12 Mbps / 1 Mbps 20 Mbps / 4 Mbps 5 1400 – 1600 m < 1,6 9,5 Mbps / 0,6 Mbps 16,5 Mbps / 1 Mbps
ROP vectorisé à 2,2 MHz
Zone Distance jusqu'au ROP Attenuation ( db ) Profil provisioning (down / up ) Profil DLM max (down / up ) 1 < 900 m < 0,4 70 Mbps / 30 Mbps 100 Mbps / 40 Mbps 2 900 – 1200 m < 0,7 50 Mbps / 15 Mbps 100 Mbps / 40 Mbps 3 1200 – 1700 m < 1 30 Mbps / 10 Mbps 60 Mbps / 15 Mbps 4 1700 – 2300 m < 1,4 18 Mbps / 2 Mbps 60 Mbps / 10 Mbps 5 2300 – 2700 m < 1,6 12 Mbps / 1,5 Mbps 60 Mbps / 10 Mbps 6 2700 – 3000 m < 2,1 11 Mbps / 1,5 Mbps 30 Mbps / 2 Mbps 7 2700 – 3000 m < 2,8 8 Mbps / 1,5 Mbps 30 Mbps / 2 Mbps
ROP vectorisé à 1,1 MHz
Zone Distance jusqu'au ROP Attenuation ( db ) Profil provisioning ( down / up ) Profil DLM max ( down / up ) 1 < 900 m < 0,5 70 Mbps / 30 Mbps 100 Mbps / 40 Mbps 2 900 – 1200 m < 0,7 50 Mbps / 15 Mbps 100 Mbps / 40 Mbps 3 1200 – 1700 m < 1,1 30 Mbps / 10 Mbps 60 Mbps / 15 Mbps 4 1700 – 2300 m < 1,4 22 Mbps / 2 Mbps 60 Mbps / 10 Mbps 5 2300 – 2700 m < 1,6 18 Mbps / 1,5 Kbps 60 Mbps / 10 Mbps 6 2700 – 3000 m < 2,1 13 Mbps / 1,5 Mbps 30 Mbps / 2 Mbps 7 2700 – 3000 m < 2,8 8 Mbps / 1,5 Mbps 30 Mbps / 2 Mbps
ROP vectorisé à 552 Khz
Zone Distance jusqu'au ROP Attenuation ( db ) Profil provisioning ( down / up ) Profil DLM max ( down / up ) 1 < 900 m < 0,5 70 Mbps / 30 Mbps 100 Mbps / 40 Mbps 2 900 – 1200 m < 0,8 50 Mbps / 15 Mbps 100 Mbps / 40 Mbps 3 1200 – 1900 m < 1,15 30 Mbps / 10 Mbps 60 Mbps / 15 Mbps 4 1700 – 2300 m < 1,4 25 Mbps / 2 Mbps 60 Mbps / 10 Mbps 5 2300 – 2700 m < 1,6 20 Mbps / 1,5 Kbps 60 Mbps / 10 Mbps 6 2700 – 3000 m < 2,3 13 Mbps / 1,5 Mbps 30 Mbps / 2 Mbps 7 2700 – 3000 m < 2,8 8 Mbps / 1,5 Mbps 30 Mbps / 2 Mbps

SDSL
Le Symmetric Digital Subscriber Line, SDSL, ligne d'abonné numérique à débit symétrique est une technique d'accès datant de la fin des années 1990 qui permet de transporter des données à haut débit jusqu'à 2 Mbit / s avec une portée maximale de 2,4 km via un réseau.
SDSL est une des techniques de la famille DSL. Comme son nom l'indique la ligne SDSL a, contrairement aux lignes ADSL, les débits symétriques : son débit en réception, débit descendant ou download est égal au débit en émission, débit montant ou upload.
Le SDSL utilise seulement une paire torsadée, deux conducteurs alors que les précédents standards DSL en utilisaient deux voire trois. Le débit de la SDSL peut être accru en utilisant plusieurs paires torsadées.
Cette utilisation de plusieurs paires de fils de cuivre est peu fréquente en Europe, 4 paires de cuivre sont nécessaires pour atteindre un débit de 8 Mb / s au maximum. L'opérateur va tout simplement regrouper plusieurs paires de cuivre, ce n'est donc pas de l'agrégation de liens.
L'offre d'accès SDSL était destinée aux établissements professionnels : elle permet l'échange de données à haut débit entre plusieurs sites distants d'une même entreprise.
Contrairement à l'ADSL, le SDSL utilise également la bande spectrale utilisée communément pour le transport de la voix de 300 à 3400 Hz. Il n'est alors plus possible d'utiliser le service téléphonique classique, la ligne est donc dédiée. De ce fait, il n'est pas nécessaire d'utiliser de filtre, tout comme en dégroupage total ou en ADSL nu.

G.fast
Le G.fast est une technologie de raccordement à Internet de type DSL sur paire de cuivre.
Le G.fast permet d'atteindre 500 à 1 000 Mbit / s pour des distances inférieures à 100 mètres en partie terminale de raccordement optique FTTB, fibre optique jusqu'à l'immeuble ou 100 Mbit / s pour des distances jusqu'à 500 mètres, fibre optique jusqu'au sous-répartiteur.
Les spécifications du G.fast relèvent des normes UIT G.9700 et G.9701 approuvées en avril et décembre 2014.
Débits disponibles en fonction de la longueur de la partie terminale cuivre
Distance Débit < 100 m ( FTTB ) 500 à 1 000 Mbit / s 100 m 500 Mbit / s 200 m 200 Mbit / s 250 m 150 Mbit / s 500 m 100 Mbit / s

Dégroupage
Le dégroupage est une opération technique permettant l'ouverture du réseau téléphonique local à la concurrence. En effet, les opérateurs tiers ne disposent pas de la boucle locale qui appartient à l'opérateur télécom historique du pays. Le dégroupage permet aux opérateurs tiers d'accéder à cette boucle locale, soit en partie par le biais du dégroupage partiel, soit en totalité par le biais du dégroupage total.
Le but du dégroupage est de permettre qu'une partie des signaux téléphoniques ne soient plus gérés par l'opérateur historique, mais par des opérateurs concurrents. L'opérateur historique conserve la gestion de la paire de cuivre depuis le lieu d'acheminement, jusqu'au central téléphonique. Suivant les choix faits, les signaux peuvent alors être gérés par un opérateur concurrent dès le central téléphonique.
Le dégroupage permet aux opérateurs alternatifs de bénéficier d'un accès direct à l'utilisateur final. Ils sont en mesure de contrôler de bout en bout le réseau et de fournir ainsi un service différencié de celui de l'opérateur historique.
Le dégroupage rend possible, en théorie, une concurrence réelle dans les offres commerciales d'ADSL et serait ainsi un facteur de baisse des tarifs de détail.
Obligations légales
Dans l'Union européenne, la loi oblige l'opérateur historique à fournir un accès dégroupé à la boucle locale aux opérateurs alternatifs. Pour ce faire, il doit proposer aux opérateurs une salle de cohabitation située à proximité de ses installations, afin de pouvoir les relier aux équipements qu'installeront les opérateurs.
De ce fait, les opérateurs tiers ne sont pas tenus d'investir dans cette partie du réseau, qui va du central téléphonique à la prise de l'utilisateur. La force de l'opérateur historique a toujours été l'étendue de son réseau : en effet, l'installation d'une boucle locale est beaucoup plus rentable en plein cœur de Paris que dans un tout petit village ; en somme, les installations de la capitale permettent de financer celles des régions peu peuplées. C'est ce que l'on appelle la péréquation tarifaire spatiale comme dans la distribution du courrier postal ou de l'énergie électrique.
L'opérateur historique est rémunéré pour l'entretien de la boucle locale et pour l'amortissement de ses investissements. Les modalités de calcul du tarif du dégroupage sont définies par le régulateur.
Fonctionnement
Le dégroupage concerne les hautes fréquences qui transitent via les lignes téléphoniques pour transporter les données. Selon que l'utilisateur conserve son trafic bas débit, la voix ou non avec l'opérateur historique, on parle de dégroupage partiel ou total.
BitStream
Le BitStream, bit stream est de l'anglais et signifie flux de données binaires est une offre que fait l'opérateur historique aux FAI alternatifs pour qu'ils puissent proposer un service internet dans les zones où il n'y a pas de dégroupage. Le client conserve alors son abonnement auprès de l'opérateur historique et le FAI loue le DSLAM à l'opérateur historique.
Certains opérateurs alternatifs ayant dégroupé la boucle locale de zones résidentielles peuvent proposer leur propre offre de collecte à d'autres opérateurs tiers.
En zone non dégroupée, certains FAI proposent à leurs clients l'ADSL nu, qui permet de s'affranchir de l'abonnement à l'opérateur historique par rapport à l'offre BitStream. On trouve aussi la dénomination Dry DSL, littéralement ADSL sec.
La encore le DSLAM de l'opérateur historique est loué par un autre opérateur, ce qui implique généralement l'absence de service consommant beaucoup de bande passante IPTV, VOD etc... et le bridage de certains autres P2P.
Dégroupage partiel
L'utilisateur est toujours client de l'opérateur historique et continue d'utiliser le POTS sur le réseau téléphonique commuté, il continue à payer l'abonnement correspondant et bénéficie de tous les services associés à sa ligne abonnement téléphonique. Être en dégroupage partiel signifie que l'on est dégroupé et donc ce terme ne s'applique pas en zone non dégroupée.
Grâce à un Filtre ADSL, toutes les données voix basses fréquences passent par le réseau de l'opérateur historique, les données numériques hautes fréquences passent, au-delà du central téléphonique, par le DSLAM de l'opérateur tiers. Les appareils bas débit télécopie, Minitel, accès Internet bas débit utilisant les basses fréquences peuvent ainsi être toujours utilisés par le client.
Dégroupage total
L'utilisateur n'est plus client et ne paie plus l'abonnement de l'opérateur historique. Sa ligne est directement reliée au niveau des équipements de l'opérateur tiers.
La plupart des opérateurs tiers n'exploitent alors que les hautes fréquences en protocole IP. Leur offre de téléphonie se base alors sur la technologie VoIP pour permettre à l'utilisateur de continuer d'utiliser son téléphone et dans certains cas, d'autres appareils bas débit fax, Minitel. Le téléphone classique qui utilise les basses fréquences n'est plus utilisé.
L'utilisateur peut conserver son numéro de téléphone s'il le souhaite grâce à la portabilité du numéro, lorsque la législation locale la met en place.
Les coûts supportés par les opérateurs alternatifs étant plus importants qu'en dégroupage partiel, il est fréquent que ces abonnements soient plus chers pour le client final.

DSLAM
digital subscriber line access multiplexer, soit en français, multiplexeur d'accès à la ligne d'abonné numérique.
Le DSLAM est un multiplexeur qui permet d'assurer sur les lignes téléphoniques un service de type DSL, ADSL 2+, VDSL, VDSL2, SDSL, G.fast, le plus souvent dans le but de permettre un accès, à haut débit, à Internet.
Techniquement, le DSLAM récupère le trafic de données, issu des lignes d'abonnés DSL Internet haut débit, télévision par ADSL, VoIP, etc..., transitant sur les lignes téléphoniques qui lui sont raccordées, après que ce trafic a éventuellement été séparé du trafic vocal de téléphonie classique, grâce à un filtre. Ensuite le DSLAM concentre le trafic des lignes qui lui sont raccordées et le redirige vers le réseau de l'opérateur ou du fournisseur d'accès selon le principe du multiplexage où les données sont transportées en paquets Ethernet ou en ATM.
Physiquement, le DSLAM se situe à la terminaison de la boucle locale, partie entre la prise téléphonique et le réseau de collecte du Fournisseur d'accès à Internet. Il correspond à la séparation entre l'infrastructure cuivre et optique du réseau. Le DSLAM se situe au début de la liaison menant au BRAS.
Emplacement du DSLAM dans la connexion internet d'un abonné ADSL
Traditionnellement les baies DSLAM sont implantées dans les mêmes locaux que le noeud de raccordement d'abonnés ou répartiteur général qui héberge également le commutateur téléphonique traditionnel. Dans cette architecture, le débit de raccordement est limité par la longueur de la ligne de cuivre. Des longueurs de plusieurs kilomètres sont particulièrement pénalisantes.
Dans les architectures de raccordement hybride cuivre-optique, le DSLAM est implanté en sous-répartiteur ou en coffret d'immeuble. Ces architectures permettent d'atteindre des débits de 100 à 500 Mbit / s pour des coûts de raccordent nettement inférieurs à ceux de la fibre optique jusqu'au domicile.

Réseau FTTH
Un réseau FTTH est un type de réseau de télécommunications physique qui permet notamment l'accès à internet à très haut débit et dans lequel la fibre optique se termine au domicile de l'abonné.
Développés dans divers pays au cours des années 2000 puis 2010, ces réseaux terrestres remplacent progressivement ceux ayant historiquement servi à la distribution du téléphone ou encore de la télévision par câble. En 2018, les réseaux FTTH commerciaux peuvent atteindre jusqu'à 10 Gbit / s, contre un maximum de 20 Mbit / s en ADSL 2+ et 100 à 200 Mbit / s en VDSL2. Ils permettent également une meilleure latence, l'absence de sensibilité aux perturbations électromagnétiques, et un débit stable pour des lignes jusqu'à environ 30 km de longueur. La technologie FTTH qui exige l'installation d'un point de terminaison optique chez chaque abonné est néanmoins nettement plus coûteuse que des solutions alternatives comme la fibre jusqu'au sous-répartiteur ou jusqu'à l'immeuble, avec une terminaison VDSL ou G.fast sur le câblage cuivre existant.
Dans les déploiements grand public, les zones urbanisées sont généralement privilégiées par les opérateurs privés, la couverture d'un plus grand nombre d'abonnés étant facilitée par la densité de population. Ces choix ne sont pas forcément en adéquation avec les besoins des habitants en matière de débit, la qualité de l'accès à Internet par le réseau téléphonique historique dépendant fortement de la distance aux centraux. En France, diverses collectivités territoriales ont commencé le déploiement de leurs propres réseaux d'initiative publique au cours des années 2010, afin de pallier les disparités de couverture du territoire.
Terminologie
Le FTTH étant une solution dans laquelle la fibre optique est utilisée de bout en bout entre le noeud de raccordement optique et l'abonné, on peut parler de boucle locale optique. On trouve également le sigle FTTO, soit fibre optique jusqu'au bureau pour différencier les offres grand public de celles destinées aux entreprises, qui utilisent généralement des réseaux distincts.
La commission générale de terminologie et de néologie française recommande l'usage du terme desserte par fibre de l'abonné, avec comme forme abrégée DFA et comme synonyme en langage professionnel fibre jusqu'à l'abonné. La DFA ne distingue pas les réseaux FTTH des réseaux FTTO et FTTP.
Architectures

Un exemple de point à point : le P2P avec 1 fibre par abonné.
Il existe plusieurs architectures possibles pour aller depuis le point d'accès technique de l'opérateur, jusqu'à l'abonné
P2P : Point à Point passif
PPP : Réseau pair à pair.
Le P2P est une architecture point à point dans laquelle il existe au moins une fibre continue et non partagée entre le noeud de raccordement optique et l'utilisateur.
PON : Point à Multipoint passif
Le PON est une architecture FTTH utilisant un système de couplage passif, appelé coupleur optique en français ou splitter en anglais et installé dans le réseau d'accès, grâce auquel jusqu'à 128 utilisateurs peuvent être regroupés sur une seule fibre arrivant au noeud de raccordement optique.
Protocol PON
EPON : Ethernet PON, un protocole PON basé sur Ethernet
APON : ATM PON : Un protocole PON basé sur ATM, très peu utilisé
BPON : Broadband PON : Une évolution du protocole APON précédent
GPON : Gigabit Passive Optical Network
WDM-PON : Wavelength Division Multiplexing PON : une évolution des protocoles PON précédents basée sur le longueurs d'onde de plusieurs abonnés sur une même fibre
Protocol AON
AON : Active Optical Network ou Point à Multipoint Actif, aussi appelé double étoile active en français. Cette architecture est très peu utilisée
L'AON est une architecture point à multipoint utilisant un équipement actif installé dans le réseau d'accès, par lequel jusqu'à 128 utilisateurs peuvent être regroupés sur une fibre arrivant au noeud de raccordement optique
Le backbone est un réseau longue distance de fibres optiques reliant les différentes villes d'un pays et les pays entre eux. Lorsqu'un océan ou une mer fait obstacle, la fibre est alors déroulée et déposée au fond de l'eau. Le réseau Internet est constitué par les liens entre ce backbone et les réseaux d'accès des différentes villes au niveau de points de présence. Si le point est équipé pour desservir en fibre optique les clients, il est aussi appelé noeud de raccordement optique.
Infrastructures
Cable 144FO généralement utilisé pour le fibrage horizontal
Fibrage horizontal : Raccordement de la fibre optique du noeud de raccordement optique jusqu'au point de mutualisation et du point de mutualisation jusqu'aux boîtiers d'entrée d'immeuble. Dans le cas des zones très denses, le boîtier d'entrée d'immeuble et le point de mutualisations peuvent être confondus
Fibrage vertical : Raccordement de la fibre optique du boîtier d'entrée d'immeuble jusque chez le résident de l'immeuble
Débits
En 2015, le débit descendant disponible pour l'abonné varie de 100 Mbit / s à 1 Gbit / s, et de 50 à 200 Mbit / s dans le sens montant. Cependant, la fibre optique autorise le transport d'un débit bien supérieur, ce qui en fait un support évolutif, c'est-à-dire que les fournisseurs d'accès peuvent segmenter leurs offres afin de pouvoir proposer différentes gammes de débit. Au Japon, il existe des offres à 1 Gbit / s en FTTH depuis 2006. En France, il existe des offres à 1 Gbit / s en FTTH depuis 2013.
Ce débit théorique atteignable est à mettre en regard avec la bande passante disponible pour relier le réseau d'accès au backbone et les capacités du backbone lui-même.
Une des caractéristiques de la fibre est la faible latence, entre 0 et 2 ms vers le premier saut.
Comparaison du PON et du P2P
PON
Le déploiement de la fibre se compose :
Du fibrage horizontal : chaque opérateur pose une fibre pour, au maximum 64, voire 128 clients
Du fibrage vertical : il faut poser une fibre par logement dans les étages des immeubles
Une zone de transition : La transition entre les fibres de l'opérateur résidant et des FAI concurrents et les fibres des différents abonnés s'effectue au moyen de splitters passifs
Le système permet de regrouper jusqu'à 128 abonnés sur une seule fibre optique via du multiplexage, une fibre unique arrivant chez chaque résident
Le coût de déploiement est réduit
La rapidité du déploiement
Le déploiement peut couvrir une plus grande zone géographique pour un même coût
Le retour sur investissements est plus rapide
Les principaux inconvénients des réseaux passif multipoint sont :
La maintenance d'une fibre peut concerner plusieurs abonnés
Le dégroupage est plus complexe, sauf à dégrouper au niveau Ethernet
La bande passante d'une fibre est partagée entre les abonnés d'un même splitter, sauf à évoluer vers des technologies telles que le WDM-PON
La sécurité des échanges :
Ce système nécessite la présence d'un chiffrement afin de garantir la confidentialité des données des utilisateurs empruntant une même fibre. Ce chiffrement est pris en charge par l'équipement de terminaison, dit ONT ou ONU
Les flux télévisés sont parfois multidiffusés vers tous les utilisateurs cibles, la réduction au périmètre effectif étant assurée par un système de multiplexage temporel et de chiffrement pouvant poser des problèmes de confidentialité en cas de présence d'ONT compromis sur l'arbre
P2P
Le déploiement d'un réseau FTTH P2P se fait en utilisant une seule fibre optique par abonné et par FAI. Chaque abonné dispose d'une fibre optique bidirectionnelle qui lui est propre le reliant directement au noeud de raccordement optique de l'opérateur. Le fibrage horizontal dans les rues et le fibrage vertical dans l'immeuble impliquent, au minimum, la pose d'une fibre pour chaque logement.
Avantages :
Meilleure sécurité des échanges sans imposer le chiffrement des données
Débit garanti par l'indépendance entre les lignes des différents abonnés
Evolution plus simple vers des débits plus élevés
Inconvénients :
Coûts d'installation plus élevés : plus de fibres, beaucoup plus de terminaisons optiques dans les noeud de raccordement optique
Il faut poser au moins une fibre par abonné, depuis le noeud de raccordement optique jusqu'au local du client, soit, en moyenne soixante-quatre fois plus de fibres à poser sur la partie horizontale des tronçons
Le noeud de raccordement optique est plus coûteux et volumineux car il y a plus de fibres optiques à connecter
Le diamètre des câbles est plus important donc le coût de passage dans le génie civil l'est aussi. Ce point est marginal lorsque la ville permet de passer par les égouts mais peut s'avérer bloquant dans certains autres cas
Le déploiement est plus lent

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